Une semaine à la campagne vaut une année en ville. Les rues animées sont remplacées par des chemins vides, le brouhaha de la circulation par le son éblouissant du refrain de l'aube.
Nous écoutons le chant des oiseaux s'éteindre. La paix s'installe, d'abord dans les champs, puis dans nos esprits. L'immersion dans la nature est exactement ce dont nous avions besoin.
Sous l'effet de la brise, les hautes herbes ronronnent comme un chat et attirent l'attention de Kala. Elle saute, plonge et poursuit, mais sa rivale est introuvable.
Lorsque nous étions enfants, nous faisions des guirlandes de marguerites dans l'herbe. Les cueillir aujourd'hui, c'est se rappeler des conversations innocentes et des rires insouciants, imprégnés du pâle soleil de l'après-midi.
Inévitablement, mais heureusement, la lumière commence à changer. Elle passe du bleu au rouge, apportant avec elle une merveilleuse sensation de chaude fatigue. Les pieds nus reviennent doucement sur terre. Le soleil se couche sur notre évasion rurale.